Site hosted by Angelfire.com: Build your free website today!

par La maçonnerie anglaise, car La

croyance en Dieu, bien qu'elle ne soit pas encore inscrite dans ses

Statuts, comme elle Le fat en 1849, allait alors de soi. C'est cette

croyance implicite ou explicite qui

27. Désaguliers René, Notes sur le serment maçonnique du premier gratk,

pp. 3-20, in Renaissance Traditionnelle, N° 1, janvier 1970.

28. Les rituels du R.E.A.A de la périotk peu après l'introduction du Rite

en France en 1804 ; Transcription du manuscrit XXVII, Latomia, 1993, N°

121.

L'APPRENTI 137

validait le serment maçonnique. Après 1877, il ne subsista plus au GODF

que le serment sur l'honneur.

Désaguliers se demande quelle est la valeur de ce serment ? L'honneur, qui

était chez les Latins témoignage d'estime et de considération d'autrui, a

vu son acception se restreindre avec le temps et prendre un sens surtout

militaire, que rappelle d'ailleurs ici le glaive. En quittant le domaine

sacré de l'ancien sacramentum, le serment devient une simple promesse

humaine 24.

Doré précise que l'expression : la langue et le cœur arrachés, la tête

coupée du Prichard de 1730 et les funérailles imposées entre marée basse

et marée haute, étaient les peines infligées au XVIe et XVIIe siècle pour

crime de trahi­son ; elles figuraient encore dans le code pénal

britannique de l'époque. La France conserva l'application de ces pénalités

jusque vers 1780. En Angleterre, depuis le début du XVIW siècle le serment

était prêté sur la Bible, le plus souvent sur les Évangiles ou l'Évangile

de Jean, devant Dieu, selon le Recueil précieux de la maçonnerie

adonhiramite de 1786, et généra­lement devant le Grand Architecte De

l'Univers qui resta Dieu fort long­temps, avant d'être considéré comme un

symbole. En 1786, le Grand Orient ajouta à la suite du Grand Architecte,

la formule sur les statuts de 'Ordre et sur ce glaive, symbole de

l'honneur 29.

Le serment prêté est le lien invisible qui scelle un pacte d'union entre

tous les francs-maçons dans le monde, sorte de câble qui relie et rattache

chaque initié à l'Ordre maçonnique et à une fraternité initiatique. Le

serment est rappelé lors de chaque tenue par le signe d'ordre lorsque l'on

met le bras en équerre. Ce signe fondamental est un signe de

reconnaissance pour tous les francs-maçons ; le rituel en explicite le

sens en ces termes : je préférerais avoir la gorge coupée plutôt que de

révéler les secrets qui m'ont été confiés, par la trahison de mon serment.

De même, à la fin de chaque tenue, les Frères se séparent sous le serment

du silence, se dégantant et étendant leur main droite pour prendre le ciel

à témoin, en souvenir de l'engagement initialement pris.

On peut aller jusqu'à considérer que le serment à un caractère d'alliance

cosmique avec l'Eternel. C'est une obligation réciproque consentie libre­

ment entre l'Ordre et le néophyte qui est accepté en qualité de nouvau

maillon de la chaîne initiatique. Cette promesse, dont le caractère

solennel est à souligner, engage tout l'être à être fidèle à sa promesse.

Le serment est appelé obligation dans les trois divulgations étudiées. En

voici le texte :

29. Doré André, op. cit. pp. 121-149.

138 LA SYMBOLIQUE MAÇONNIQUE DU TROISIÈME MILLÉNAIRE

«Moi, X . . , de mon plein gré et consentement, et en présence du Dieu

Tout-Puissant et de cette très vénérable loge dédiée à St jean, par (ceci)

et sur (ceci), jure très solennellement et sincèrement que je cèlerai et

cacherai toujours et ne révélerai jamais aucun des secrets (ou) mystères

de la Franc-Maçonnerie qui me seront communiqués maintenant ou ensuite,

hormis à un frère véritable et légitime, ou dans une juste et légitime

loge de frères et compagnons, ayant trouvé que lui ou eux étaient tels à

la suite d'une épreuve et d'un examen en règle.

je jure en outre que je ne les écrirai pas, ni imprimerai, ni taillerai,

ni pein­drai, ni inscrirai, ni teinterai, ni graverai ou ferai en sorte

que cela soit sur rien de mobile ou de fixe en-dessous la voûte des cieux

par quoi, ils pourraient deve­nir lisibles ou intelligibles, ou la moindre

apparence d'une lettre, par quoi l'art secret pourrait être obtenu

illégitimement. Tout ceci je le jure avec la ferme et rigoureuse

résolution de l'exécuter, sans aucune hésitation, ni restriction mentale,

ou échappatoire de mon esprit en quoi que ce soit, sous peine d'une

pénalité non moindre que d'avoir ma gorge coupée en travers, ma langue

arrachée par la racine, et d'être enterré dans les sables de la mer, à la

laisse de basse-mer, à la distance d'une cablée du rivage, là ou la marée

flue et reflue deux fois en 24 heures. Que Dieu me vienne en aide et me

garde dans cette mienne obliga­tion d'apprenti enregistré » (il baise le

Livre) 30.

Cette prestation de serment qui relève des usages des Anciens est toujours

actuelle sous cette forme au Rite Anglais de Style Émulation.

La prestation de serment constitue l'engagement volontaire du postu­lant

(récipiendaire), condition sine qua non et concomitante pour recevoir la

consécration du Vénérable qui transmet l'influence spirituelle.

René Désaguliers s'interroge dans la conclusion de son étude : Peut-il y

avoir un serment sans la croyance en Dieu ? L'honnêteté historique nous

oblige à répondre : non. Pour les maçons anglo-saxons c'était là la raison

essentielle de l'obligation pour un maçon de croire en Dieu. Les Anglo-

saxons auraient-ils raison sur ce point ? L'auteur de ces lignes le pense

tout en observant qu 'on ne doit jamais oublier que dans le cadre de cette

croyance en Dieu, les Anglo-saxons font preuve d'une tolérance très large.

Le serment est avant tout une affaire de conscience dans laquelle il est

impossible de s'immiscer sans se comporter avec une indécence inconcevable

31•

30.

Harvey Manin, op. cit. p. 113 er 114.

31. Désaguliers René, Notes sur le serment maçonnique, conclusions Il,

in Renaissance Tradirionnelle, N° 4, Décembre 1970, pp. 273-286.

L'APPRENTI 139

9 L'autel des serments

-

L'autel des serments devrait, selon l'usage des Anciens, être sur le

plateau du Vénérable, mais en réalité il est représenté le plus souvent

sur un petit meuble immédiatement accolé à son plateau, au dessus ou au

dessous des trois marches qui délimitent l'orient. Plus rarement on le

trouve situé au centre du carré long de la loge. Il représente un support

élevé destiné à rassembler les éléments symboliques.

Sur l'autel des serments on trouve le Volume de la Loi Sacrée sous forme

du livre ouvert : la Bible doit être en loge, placée sur l'autel du

Vénérable Maître avec lëquerre et le compas qui représentent les trois

grandes lumières de la Franc-Maçonnerie.

Dans le Guide des Maçons Écossais 32, on lit :

D Lorsque vous eûtes reçu la lumière, qu 'est-ce qui frappa votre vue ?

-

R -Une bible, une équerre et un compas.

32. Guide des Maçons Ecossais, op.cit, p.52.

140 LA SYMBOLIQUE MAÇONNIQUE DU TROISIÈME MILLÉNAIRE

D -Que vous dit-on qu 'ils sign.ifiaient ?

R -Trois grandes lumières dans la maçonnerie.

D -Expliquez-les moi.

R La bibk règk et gouverne notre loi, l'équerre nos actions, et k

-

compas nous maintient dans les justes bornes envers tous ks hommes, et

particulièrement envers nos frères.

Les Trois Grandes Lumières de la Maçonnerie forment symbolique­ment un

Tout, selon Triaca on peut en déduire l'intention des maçons, de ne pas

accepter le contenu du livre sacré dans son sens littéral, mais bien de

l'interpréter au moyen du symbolisme, du compas et de l'équerre. Le Volume

de la Loi Sacrée est donc un symbole et, à ce titre, il doit être admis

comme tous les autres symboles maçonniques 33.

Le Volume de la Loi Sacrée représente le livre du Verbe créateur, mani­

festé sous l'aspect de la révélation. La tradition révélée par le Volume

de la Loi Sacrée dans son sens ésotérique est source de connaissance et de

médi­tation. L'Éternel créa le monde par le Verbe qui s'incarne dans la

langue sacrée et dans la parole rituelle qui contient l'essence

primordiale. Un livre fermé garde son secret, un livre ouvert instruit

celui qui le lit, dévoile ce qui est caché. Ce livre contient un double

message, le premier comporte un enseignement extérieur, représenté par les

dogmes et une loi morale à carac­tère exotérique, le second message

développe une cosmogonie, contient un message symbolique à décrypter qui

est à caractère ésotérique. Le second n'exclut pas le premier, mais au

contraire l'éclaire en ouvrant sur le champ indéfini des possibles et

permet de dépasser les limites étroites de la dualité.

Certains considèrent que le Volume de la Loi Sacrée contient le message

d'une Tradition intemporelle, celle-ci étant l'expression de la relation

entre la Vérité et la Sagesse, mais à un moindre niveau elle contient une

loi morale sur laquelle devrait s'appuyer tout franc-maçon.

33. T riaca Ubaldo, À propos des landmarks, Exposé en sept points à

l'intention des maîtres Maçons, 1952, p.22.

L'APPRENTI 141

10 Les trois voyages dans le Temple

-

ou purifications

Interaction des éléments

Chaque élément a une fonction ambivalence, comme cout symbole, selon la

manière donc on l'aborde, que ce soit sous l'aspect bénéfique ou

maléfique. Le jour de sa réception, le récipiendaire est amené à prendre

conscience de l'interaction des éléments, car pendant les crois voyages

dans le temple ou purifications par l'air, l'eau et le feu, les yeux

bandés, le postu­lant a les sens en éveil, plus particulièrement l'ouïe et

le coucher. L'air et l'eau représentent des états différents de la

matière, cout comme la terre, alors que le feu correspond à l'énergie qui

elle-même se transforme en matière et inversement. La terre est l'image du

concret, contrairement aux trois autres éléments. Le récipiendaire sort

donc du concret pour être confronté à des manifestations d'énergie plus

abstraites, car nul ne peut bâtir sur l'air, l'eau ou le feu. On ne peut

bâtir que sur la terre qui est le réceptacle de coutes les formes. Si la

terre, qui représente une forme arrêtée dans l'espace, peut être qualifiée

de statique, les trois autres éléments, par lesquels le récipiendaire est

éprouvé et purifié, sont dynamiques.

Le récipiendaire sort du monde terrestre du cabinet de réflexion pour

faire ses premiers pas dans le monde aérien qui va correspondre à celui

des idées, du monde intermédiaire. L'initiable, à ce stade est confronté

au domaine du mental, de la psyché. Confronté aux idées contradictoires,

il doit se servir de sa faculté de discernement pour trouver son chemin,

sans se perdre dans les aspects contradictoires de la dualité.

Fig. 17 -Symbole de l'air. Fig. 18 Symbole de l'eau. Fig. 19 Symbole du

feu.

142 LA SYMBOLIQUE MAÇONNIQUE DU TROISIÈME MILLÉNAIRE

LES QUATRE ÉLÉMENTS

L'AIR. LEAV.

LA.TERRE. LE. FEY.

Planche 3 -Les quatre éléments

d'après l'lconologle de Cesare Ripa, 1643.

L'APPRENTI 143

Apparition des épreuves par les éléments

Selon Prichard, en 1730 il n'y avait qu'un seul voyage, effectué dès

l'en­trée, dans le sens des aiguilles d'une montre et se terminant par

trois pas devant le maître de la loge pour la prestation de serment.

Les divulgations, pourtant riches en explications par ailleurs,

s'abstien­nent ici d'en donner sur le sens des voyages imposés au

récipiendaire. C'est à partir de 1780 qu'il est précisé que le premier

voyage est fait dans les voûtes souterraines, le second dans les galeries

supérieures et le troisième autour du temple. A cette époque, on commence

à y associer les trois éléments, air, eau et feu. Ces précisions sont

données sans justification des trois voyages. En 1832, Vassal 34,

dignitaire du GODF, donne une inter­prétation des trois voyages qui est

restée depuis au Rite Français ; il les assi­mile aux trois âges de la

vie.

Sens des voyages

Dans le rituel du Régulateur du Maçon (1801), il est donné des préci­sions

détaillées concernant la manière dont l'Expert doit faire voyager le

récipiendaire. Ainsi, il y est dit : « le premier voyage doit être hérissé

de diffi­cultés, se faire à très petits pas, d'une marche fart

irrégulière, très lentement.

On profitera de la disposition du local pour le rendre pénible par des

obstacles et des embarras ménagés avec art, sans cependant employer des

moyens qui puissent blesser ou incommoder le récipiendaire. On le fera

marcher tantôt à pas lents, tantôt un peu plus vite, se baisser de temps

en temps, comme pour passer dans un souterrain. On l'engagera à enjamber

comme pour .franchir un fossé, enfin on le fera marcher d'une manière

irrégulière, et de façon à ce qu'il ne puisse pas juger de la nature du

terrain qu 'il parcourt.

On imitera la grêle, le tonnerre, afin de produire dans l'âme du

récipien­daire quelque sentiment de crainte ... Lors du deuxième voyage,

le récipiendaire ne rencontre point les obstacles qui ont entravé sa

marche dans le précédent; le seul bruit qu 'il entend est un cliquetis

d'épées et des clameurs sourdes.

Lorsqu'il a fait trois fais le tour de la loge, le .frère Expert lui

plonge le bras nu dans un vase rempli d'eau, à trois reprises différentes.

Le troisième voyage doit avoir lieu en silence et à grands pas ; on suivra

le

récipiendaire en l'enveloppant trois fais dans les flammes.

34. Vassal, Cours complet de Maçonnerie ou Histoire générale de

L'initiation depuis son origine

jusqu 'à son institution en France, Ëdicions Slackine, reprints de

l'édition de 1832, Genève-Paris 1980.

144 LA SYMBOLIQUE MAÇONNIQUE. DU TROISIÈME. MILLÉNAIRE.

Ces voyages symboliques préfigurent ceux qui seront à faire dans l'uni­

vers entier représenté par la loge, comme ceux des pérégrinations du

pèle­rin. La notion de pèlerin est très vaste, itinérant entre la terre et

le ciel, voyageur permanent qui doit accomplir sans répit le trajet allant

de l'igno­rance à la Connaissance. Les lieux de pèlerinage sont constitués

de stations, de même le récipiendaire s'arrête devant les plateaux des

trois officiers qui dirigent la loge.

Peregrinus, dont est dérivé pèlerin, signifie étranger comme est encore

étranger l'impétrant lors de ses voyages. Cela signifie qu'il a abandonné

le monde restreint et étriqué où il se trouvait enchaîné à des attaches

maté­rielles, pour prendre connaissance de !'univers. Tou te vie est un

pèlerinage vers La Terre promise, mais qui n'est pas toujours conscient.

Prendre la voie du pèlerin, c'est opter pour !'épreuve et la difficulté,

car l'itinéraire est toujours semé d'obstacles, qui sont là autant

d'épreuves. Le voyage peut physiquement désigner un déplacement dans

l'espace, mais le véritable voyage consiste à se diriger de la périphérie

vers le centre de soi-même, pour accéder à son propre cœur et ouvrir son

temple intérieur qui est comparable à un saint des saints individuel, en

tous points semblable à !'Unique.

L'APPRENTI 145

L'épreuve par l'air

Ayant franchi la porte étroite du temple, après être sorti du cabinet de

réflexion, aveugle et tâtonnant, le récipiendaire est malmené. Ce voyage

s'effectue dans une cacophonie, et un tintamarre tel, qu'il accentue !'

atmo­sphère pénible des épreuves, enseignant combien les premiers pas dans

la réalisation d'un être sont parsemés d'embûches. Il s'avère en effet

difficile de vaincre ses passions, de triompher des aspects

contradictoires de la dualité qui nous maintiennent prisonnier.

L'air se caractérise par sa mobilité et sa transparence, il est lié au

souffle. C'est aussi par le mouvement rythmé et alterné de l'inspiration

et de l'ex­piration que la survie de chacun est assurée. Si dans le

cabinet de réflexion, le récipiendaire a la respiration comprimée, c'est

parce qu'il est enfermé dans un réduit étroit et sombre où l'air n'est pas

renouvelé. Après cette épreuve de http://datasprint.eu/fr/services-extraction-de-donnees/ compression, le candidat à l'initiation

expérimente une réaction inverse, l'épreuve de l'air, qui permet d'accéder

à une dilatation ; de la phase d'inspir, il passe à !' expir.

Ce monde aérien correspond à celui des idées, de la psyché, du monde

intermédiaire. La marche du récipiendaire ne peut être dans ces conditions

que zigzagante, et sans appui, il serait dans l'incapacité de se diriger.

L'air évoque l'idée d'ascension, d'élévation, matérialisée par la planche

à bascule. (Celle-ci est apparue dans le rituel d'initiation vers 1810

sous l'impulsion de la loge Isis Montyon du Grand Orient de France) 35. A

peine monté dessus, le récipiendaire redescend encore plus vite, par une

chute brutale, qui veut le mettre en garde vis-à-vis des dangers de

l'initiation. Celui qui n'a pas subi une solide préparation, prend la

mesure de sa propre insignifiance. Croyant avoir acquis un brin de haute

science, il peut se croire, pour ce motif, supérieur à ses frères, mais

rapidement il se retrouve à terre, ramené à la réalité, redescendant

brusquement du sommet de ses présomptions.

Ce premier voyage, ou épreuve de purification par l'air, correspond au

travail de l'apprenti.

L'épreuve par l'eau

Le second voyage dans la loge correspond à la purification par l'eau.

C'est le berceau de la vie. Très importante de par sa superficie dans

notre univers, l'eau, sous les aspects de mers et d'océans, recouvre les

quatre cinquièmes de la planète. L'eau n'a pas de forme mais s'adapte à

l'élément solide qui la contient. Elle est vie et mouvement. Sa principale

signification symbolique est d'être source de vie, moyen de purification

et source de

35. Doré André, op. cit. ; pp. 128-129.

146 LA SYMBOLIQUE. MAÇONNIQUE. DU TROISIÈME. MILLËNAIRE.

régénérescence. Elle assure ces trois fonctions auprès du récipiendaire

qui provient du monde profane et qui a besoin de purifier son mental.

Le récipiendaire est soumis à une marche plus calme et plus assurée,

malgré le passage sur la planche à clous et le bruit des cliquetis

métalliques. L'eau purifie plus profondément et plus efficacement que

l'air, elle régé­nère. L'eau est un facteur d'érosion particulièrement

actif, qui constitue une force irrésistible, capable de triompher des plus

solides montagnes, au fur et à mesure de !'écoulement des millénaires.

Comparable à un dissol­vant universel elle correspond par analogie, d'une

part au dépouillement des métaux et, à une purification, une renaissance

permanente par ablu­tions d'autre part.

Lors de ce second voyage la main gauche du récipiendaire est plongée par

trois fois dans l'eau, à défaut de tout le corps, au plateau du 1er

Surveillant. Ce second voyage correspond à l' œuvre du compagnon qui passe

de la perpendiculaire au niveau, en acquérant la connaissance de lui­même,

comme celle du cosmos.

L'épreuve par le feu

Le feu est associé à son contraire l'eau. Le feu s'élève vers le ciel,

alors que l'eau en descend et fertilise la terre. Ce troisième voyage dans

la loge correspond à l'ultime purification par le feu qui consume

entièrement la dépouille du vieil homme.